Le Beau Monde de Arthur Amard, Rémi Fortin, Blanche Ripoche et Simon Gauchet

 


Dans un futur lointain, des archéologues réveillent les vestiges de notre temps, des vestiges qui prennent la forme de souvenirs encapsulés en 427 fragments soigneusement consignés et qui un à un dessinent une cartographie aléatoire de notre monde contemporain.

Prix du Festival impatience 2022, Festival de la jeune création théâtrale, Le Beau Monde d'Arthur Amard, de Rémi Fortin, de Simon Gauchet et de Blanche Ripoche capte les instantanés de notre quotidien alors observés par l’œil curieux de nos lointains descendants.

À travers ce recul spatio-temporel, dans un décor lunaire, nos émotions, nos us et coutumes sociétaux sont ainsi réactivés, solennellement reproduits par les comédiens.
Livrée sans le mode d'emploi, la retranscription donne lieu à une interprétation décalée. Réactivé aussi, le lieu du théâtre, désormais disparu, devient un antre sacré, un lieu de communion, un rituel convoquant notre mémoire ancestrale.

Le Beau Monde n'essaie pas d’édulcorer les injustices engendrées par notre système sociétal. Le propos volontairement naïf, se focalise sur notre humanité, sur nos émotions, sur notre capacité à rester sensible dans un monde qui nous dépasse. Avec une originalité et une véritable tendresse pour notre présent, le collectif s'amuse à décontextualiser nos petits rituels comme autant d'instants précieux et délicats. Les blagues, le baiser, la neige, la danse, la nostalgie, le système de santé, le constat à l’amiable, les larmes, autant de clins d’œil qui un à un s'imbriquent pour constituer un instantané, une histoire de notre humanité occidentale et contemporaine.

Dans leurs costumes d'époque, la nôtre, enfilés à l'envers, les récitants font de nous les fantômes d'un passé révolu. Arthur Amard, Rémi Fortin et Blanche Ripoche appréhendent la futilité de ces instants fragmentés avec une poésie et un regard qui, un instant, offrent un angle de vue différent et salutaire sur notre présent.

Loin de toute velléité revendicatrice, avec douceur et humour, Le Beau Monde nous exhorte à regarder notre quotidien autrement, à être plus attentif à notre monde environnant.
Avec un sens de la dérision certain, drôle et véritablement original Le Beau Monde délivre un bel hommage subtil et poétique au pouvoir de la transmission, au théâtre, à notre beau monde.
 
 Le Beau Monde jusqu'au 23 septembre 2023 au Centquatre-Paris
du 2 au 4 novembre - MAIF Social Club

Une création collective de Arthur Amard, Rémi Fortin, Blanche Ripoche et Simon Gauchet
sur une idée originale de Rémi Fortin
avec : Arthur Amard, Rémi Fortin, Blanche Ripoche
regard extérieur et scénographie : Simon Gauchet
assistanat à la mise en scène : Thaïs Salmon-Goulet
musique : Arthur Amard
accompagnement technique et régie générale Michel Bertrand
construction du gradin : Guénolé Jézéquel
céramiste : Elize Ducange
regard costumes : Léa Gadbois-Lamer
Administration - production Bureau Hectores - Grégoire le Divelec
production – diffusion Céline Aguillon
production : L’Ecole Parallèle Imaginaire
co-productions : Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN, Théâtre de Lorient – CDN , TAG Grigny accueil en résidence Théâtre La Paillette, Théâtre de Bécherel avec le soutien de la ville de Rennes, Rennes Métropole, la Région Bretagne et le conseil département d’Ile-et-Vilaine, L’entre deux – Scène de Lésigny.
Ce projet a reçu l’aide à la création du Ministère de la Culture – DRAC Bretagne
Ces représentations sont soutenues par Spectacle vivant en Bretagne

Sophie Trommelen vu le 21 septembre 2023 au Centquatre-Paris