Rotterdam la nuit de Charif Ghattas

 

 
 
Trois sœurs.
Leur mère, mourante, vit son dernier jour dans un hôpital de Rotterdam. 
Les trois sœurs se retrouvent pour un dernier adieu dans un hôtel de la ville néerlandaise, à la croisée de leur vie et de cette nuit qui n'en finit jamais. 
 
La nuit de veillée exorcise les souvenirs douloureux. Les blessures, trop encrées, ont laissé des traces indélébiles. Écorchées vives, Mire, Rita et Diane sont dans une communication impossible. 
 
Elisabeth Bouchaud, Coralie Emilion-Languille et Pauline Ziadé incarnent avec émotion les tensions qui empêchent tout autant leur parole que leur corps de se libérer. 
Les rancœurs, le passé qu'on devine terni de non-dits, ont enlisé les relations familiales. 
Mire, Rita et Diane sont incapables de converser, d'avancer dans leur relation, elles se disputent une place, une souffrance que chacune croit légitime.
L'amour ne se dit plus, ne se vit plus, et s'exprime par de la violence, par un effet miroir repoussant et dévorant. 
Dans cette chambre d'hôtel éclairée aux néons des lumières de la ville,  le huis clos exacerbe les rôles dans lesquels ces trois sœurs se sont enfermées et n'arrivent plus à échapper.

Charif Ghattas écrit les souffrances de l'insoutenable incommunicabilité de l'être. Elisabeth Bouchaud, Coralie Emilion-Languille et Pauline Ziadé jouent cette danse à l'accord impossible, et nous entraînent dans les méandres de cette nuit infinie. 


 
 
 
 
Rotterdam la nuit au Théâtre de la Reine Blanche 
Texte et mise en scène de Charif Ghattas 
Scénographie : Laure Montagné 
avec : Elisabeth Bouchaud, Coralie Emilion-Languille, Pauline Ziadé 
Lumières : Paul Hourlier
Son : Hadrien Bayard 
 
crédit photo Pascal Gely

Vu le 24 septembre 2021 au Théâtre de la Reine Blanche