Les Passagers de l'aube de Violaine Arsac





Noé et Alix vivent une histoire d'amour qu'ils s'évertuent à entretenir chaque jour. L'âme romantique d'Alix, d'un autre temps, est à l'image de sa sensibilité. Son appareil photo argentique autour du cou, artiste bohème, elle nourrit leur relation d'échanges épistolaires et de rêves d'horizons nouveaux.
Noé est sur le point de finir sa thèse de neurochirurgie, pragmatique et impliqué, interne à l'hôpital, il se voue tout entier à la recherche.
Grégory Corre et Florence Coste forment un couple uni et amoureux.

Mais Noé va être bousculé par des témoignages dont il a écho et qui vont contredire toutes ses convictions scientifiques.

Violaine Arsac dans un texte documenté, précis et argumenté repousse les frontières de nos certitudes. Grace à une mise en scène vive et sans cesse rythmée, elle entraine ses personnages dans la découverte d'un monde qu'ils ne soupçonnaient pas et les met à l'épreuve .
En partant de témoignages réels d'expériences de mort immédiate que des patients racontent avoir vécus en salle de réanimation, la question de la mort, de notre finitude va petit à petit contrebalancer les recherches de Noé.
Noé se lance alors à corps perdu dans un apprentissage dont il sortira grandit et qui ébranlera son couple et son avenir.
Ses amis et confrères, Jeanne (Mathilde Moulinat) et Roman (Nicolas Touffin) vont participer chacun à leur façon à cette aventure spirituelle qui remet en cause tout ce qu'ils ont appris sur le cerveau, organe des miracles.

Hallucination inconsciente ? Expérience fabriquée par le cerveau ? L'explication scientifique et rationnelle doit faire face à des centaines de milliers d’expériences vécues et consignées.
Violaine Arsac nous entraine dans un voyage en confrontant les visions de la vie qui ne peuvent se reposer que sur notre conception occidentale. Rites initiatiques, veillées mortuaires, fêtes des morts, chaque culture a son rapport à la mort qui est loin d'être unique.
Elle remet en cause notre conception de l'existence en ouvrant notre regard sur les cultures qui nous entourent, et avec justesse s'appuie sur des faits réels et certifiés.

La mort n'est peut être pas la fin de la vie, mais simplement la fin d'un cycle.
La physique quantique n'a jamais été aussi accessible . Avec une facilité déconcertante le texte expose l'influence de l'énergie sur la matière, de la pensée sur le corps. Toute forme de vie est connectée.

Les Passagers de l'Aube repousse les frontières de la mort sans essayer de nous persuader mais en ouvrant nos esprits à d'autres champs des possibles.
Mêlant fiction et faits réels, Violaine Arsac signe une pièce intelligente et originale.




Au Théâtre 13, côté Jardin, jusqu'au 9 février 2020.


Texte et mise en scène  : Violaine Arsac
Avec : Grégory Corre et Florence Coste, Mathilde Moulinat, Nicolas Touffin.
Compagnie Le Théâtre des Possibles.
Chorégraphie : Olivier Bernard
Lumières Stéphane Baquet
Décors : Caroline Mexme
Costumes : Clément Savarit
Clin d'oeil musical : Stéphane Corbin