Bruno Abraham-Kremer nous emmène à la rencontre de Nicolas de Staël, un des artistes les plus influents de la période d'après-guerre.
A travers ses nombreux échanges épistolaires qui marqueront les différentes étapes de sa vie, Bruno Abraham-Kremer dessine le portrait d'un homme torturé qui explorera les confins de la toile sans relâche.
Hubertus Biermann lui donne la réplique portant la voix de Réné Char avec qui le peintre avait noué une profonde amitié et dont les échanges denses nourrissent le portrait de l'homme.
La contrebasse de Hubertus Biermann et la musique électronique de Baptiste Favorya accompagne ce voyage dans le processus de création d'un artiste en proie à ses démons. La musique nous fait chalouper comme sur ce bateau sur lequel Staël embarque pour New-York.
Les draps blancs tendus comme des toiles accueillent les projections des peintures de Nicolas de Staël qui évoluent entre abstraction et figuration. Se dessine alors le portrait d'un homme passionné qui restera pris au piège d'une vie de misère et que le succès rongera.
De son timbre de voix si particulier, Bruno Abraham-Kremer redonne vie aux mots de Nicolas de Staël qui nourrit sa peinture de la passion des grands ciels et des volumes des jeunes filles.
Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco nous invitent à un voyage au cœur des affres de la création, hommage sincère à l'art en général et à l'artiste en particulier.
© Pascal Gely
Au Lucernaire, jusqu'au 15 novembre 2020.
Adaptation et mise en scène : Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco
Avec Bruno Abraham-Kremer, Hubertus Biermann et Jean-Baptiste Favory
Scénographie, lumières et vidéo d’Arno Veyrat