Ah si j'étais riche ! (ou Menahem-Mendl, le rêveur) de Sholem Aleichem


Au Festival d'Avignon à 16 heures 45 au Théâtre des 3 soleils


Menahem-Mendl est parti à Odessa. Il n’a qu’un rêve : faire fortune.
Il a laissé sa femme et ses enfants au village et lui écrit régulièrement pour rendre compte de ses aventures, mais aussi bien plus souvent de ses mésaventures.

L’échange épistolaire donne lieu à un dialogue vif et plein d’humour.
Adaptée du roman de Sholem Aleichem, texte culte de la littérature yiddish, la pièce explore l’humour juif avec tendresse et dérision.

Boursicoteur, marieur, courtier un jour, sur la paille le lendemain, l’humour tient dans cette écriture cyclique qui marque l’obstination de ce rêveur, relevé à chaque fin d’épisode par la force de sa femme bienveillante.
Le texte oscille entre rêves de fortune et déconvenues.
Entre enthousiasme et désespoir, Menahem-Mendl ne sait pas se poser, ni se reposer.
Déterminé et surtout obstiné, il veut réussir.
L’humour réside dans les échanges truculents qu’il entretient avec sa femme Scheiné-Scheindl. Non seulement elle gère le quotidien de la famille, mais elle doit sans cesse porter son mari et lui faire entendre raison.

Avec un langage composé d’expressions juives réalistes et bien ancrées dans la raison, sa femme ‘pour 120 ans’ a cette repartie propre à sa culture.
On ne sait jamais qui de Menahem-Mendl ou Scheiné-Scheindl est le plus déterminé.
La mise en scène d’Hélène Cohen nous fait oublier la distance géographique qui sépare les deux personnages et la scène devient l’espace de dialogue du couple.
Leur intimité et surtout leur complicité exultent dans les réponses pleines de bon sens de Scheiné-Scheindl.

Grâce au jeu attachant et naïf de Florent Favier et la colère pleine de tendresse de Pauline Vaubaillon, le texte nous entraîne dans une fable douce – amer.
Regorgeant d’un humour juif qui devient universel tant il est drôle et plein de bon sens, l’adaptation pleine de tendresse de Roger Kahane et d' Hélène Cohen  nous ouvre les portes d’une littérature savoureuse.





Adapatation :  Roger Kahane et Hélène Cohen
Metteur en scène : Hélène Cohen
Interprète(s) : Pauline Vaubaillon, Florent Favier
Création Lumières : Lucien Abline