Anna Karénine, adaptation libre de Laetitia Gonzalbes d’après le roman de Léon Tolstoï



Dans cette adaptation de Laetitia Gonzalbes, Anna Karénine, issue de la “bonne” société et mariée à un haut fonctionnaire, trompe son mari avec Varinka. Femme sincère en quête d’absolu, elle sacrifie tout à sa liaison avec sa maîtresse : sa vie de femme, sa vie d’épouse, sa vie de mère et sa réputation.


La mort, narratrice omnisciente et omnipotente, introduit la pièce de Laetitia Gonzalbes.
Tel un ange de mauvaise augure pressé d’accomplir son odieuse besogne, Samuel Debure hante le plateau.

A sa noirceur, contraste la pâle blancheur d'Anna Karénine, délicate et légère, qui patine gracieusement sur le lac gelé de cet hiver russe.
Le visage angélique de Lise Laffont, serein, beau, attend un geste de son amoureux. C'est le temps de la félicité, du bonheur simple.

Laetitia Gonzalbes adapte le roman de Léon Tolstoï, Anna Karénine, une histoire qui finit mal.
Mais Anna Karénine est d'abord le roman de la liberté. Une liberté qui a un prix, qui se paie chère.
En proie au tourment et à la culpabilité, la passion va tout dévorer sur son passage. L'ange de la mort se fait vautour et s'approche de ses proies au cœur qui bat à tout rompre.

Le feu de Maroussia Henrich contraste avec la froideur de David Olivier Fischer.
Passion et raison se combattent pour l'amour d'Anna, torturée et sans cesse écartelée.
L'amour devient une maladie qui ronge.

Les scènes se succèdent au son de la goutte caverneuse qui tombe d'une stalactite glacée dans un lac de feu.

Dans une adaptation résolument personnelle, Laetitia Gonzalbes s'accapare l’œuvre de Tolstoï et transcende les époques pour nous parler d'universalité.
Si Laetitia Gonzalbes choisit l'angle de la modernité c'est pour mieux faire surgir l'intemporalité de la douleur en amour.
Peu importe l’époque, les conventions, s'affranchir de la morale se fait toujours contre le poids d'une société qui juge, et ne pardonne pas.





Adaptation libre de Laetitia Gonzalbes d’après le roman de Léon Tolstoï, Bel-Ami et Enragée de Guy de Maupassant, poèmes et partitions de Jean Fournée.
Avec : Lise Laffont, Maroussia Henrich, David Olivier Fischer, Samuel Debure.
Mise en scène : Laetitia Gonzalbes.
Lumières : Charly Hove.
Musique : Tim Aknine et David Enfrein.
Costumes : Claire Avias.