Arletty, comme un oeuf dansant au milieu des galets de Koffi Kwahulé

 


Avec émotion, Koffi Kwahulé nous entraîne dans l’intimité d’Arletty et dessine le portrait de la comédienne mais surtout de la femme, boulimique d’amour, de théâtre et de vie.
Le texte écrit comme une balade poétique, oscille entre l’évocation de ses souvenirs et ses considérations, emplies de cet esprit ardent et sauvage.

Koffi Kwahulé s’attache à une période particulière de son histoire, sa liaison sulfureuse avec la duchesse d'Harcourt puis avec un officier allemand, Hans Soehing, qui lui vaudra d’être inquiétée à la libération en 1944.

Julia Leblanc-Lacoste incarne avec intensité toute la liberté de cette femme qui ne vivra sa vie qu’avec passion et sincérité.
 
Dans une mise en abyme subtile, Julia Leblanc-Lacoste porte à la fois le personnage d’Arletty et celui de la comédienne qui l’interprète. Ce double regard exulte tout l’écho de cet esprit libre et insoumis qui résonne fort avec les combats féministes actuels.
Arletty ne reniera pas ses amours. Assumant jusqu’au bout ses relations amoureuses et ses fréquentations avec l’ennemi, elle ne fuira pas devant l’inquisiteur. Internée à Drancy, assignée à résidence, malgré son succès dans les Enfants du Paradis, Arletty continuera à légitimer son droit à la liberté.
Aimer n’est pas une idée qui vous passe par la tête. L’amour est poésie, passion et ne se réfléchit pas. L’amour est libre. Constestaire avant l'heure, elle dénonce ce tribunal de l'inquisition qui se permet de juger son bonheur, de le ramener à un acte politique, quand il ne touche qu’à l’intimité de deux personnes. 

Sensuelle, charnelle, dans son corset au vieux rose lascif, Julia Leblanc-Lacoste incarne l'insouciance revendiquée d'une femme rebelle et courageuse.

La mise en scène de Kristian Frédric nous plonge dans l’intimité d’une loge de théâtre, propice aux confidences. Sur la coiffeuse, les images de Kristian Frédric projetées en trois dimensions ainsi que la musique tonitruante de Nirvana, qui résonne dans le casque de la comédienne, confortent l’intemporalité du propos. 

Avec cette gouaille si particulière, Julia Leblanc-Lacoste déroule le fil d’une âme libre, passionnée, qui se promène dans la vie comme un œuf dansant au milieu des galets.

Koffi Kwahulé, Kristian Frédric et Julia Leblanc-Lacoste nous emmène en voyage dans un univers poétique à l'énergie exaltée.

Un bel hommage à l’actrice, à la femme, à toutes les femmes 

 

Teaser :



Arletty, comme un oeuf dansant au milieu des galets de Koffi Kwahulé à 17 heures 30 au Théâtre Le Petit Chien dans le cadre du Festival d'Avignon

Mise en scène/scénographie : Kristian Frédric 
Comédienne : Julia Leblanc-Lacoste 
Conception vidéo / Univers Transmédia : Soo Lee et Youri Fernandez
Concepteur musique et son : Hervé Rigaud
Concepteur lumière : Yannick Anché
En alternance : Régisseur lumière : Yannick Anché
Régisseur son et vidéo : Frank Harriet
Régisseur lumière : Quentin Tartaroli
Régisseur son et vidéo : Étienne Bluteau
Graphisme affiche : Thomas Ladret
Photographe : Yann Slama Captation & teaser : Record Eye
Attachée de presse : Élodie Kugelmann
Chargée de diffusion : Emmanuelle Dandrel
Cie Lezards Qui Bougent Fabrik Théâtre Opéra Coréalisation : Le Chien Qui Fume
Coproduction : Cie Graines de Soleil Coproduction : Ville d'Anglet
 
Sophie Trommelen, vu la 14 juillet au Théâtre Le Petit Chien dans le cadre du Festival d'Avignon